Publié dans Société

Lutte contre les changements climatiques - Des canaux de financement pour Madagascar 

Publié le mardi, 14 février 2023

Participation active de la délégation malagasy. Madagascar s’est démarqué par sa présence à plusieurs évènements parallèles durant la 27ème Conférence des parties (COP 27) au titre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, laquelle s’est tenue à Sharm El Sheikh (Egypte) du 6 au 20 novembre 2022. D’après Marie-Orléa Vina, ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), c’était une opportunité pour faire connaître davantage les initiatives engagées par le pays en matière d’adaptation, d’atténuation et de gestion des risques et catastrophes, ainsi que d’exploiter les canaux de financement. 

Pour ce dernier volet, la Grande île a pu obtenir des résultats concrets, entre autres lors de l’entrevue avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à propos d’un financement adéquat à l’économie malagasy. Madagascar figure également parmi les pays africains vulnérables qui vont bénéficier d’un financement climatique de la part du Royaume- Uni. Cela a pu être négocié lors d’une rencontre avec le président de la COP 26. Le montant de ce financement reste non communiqué jusqu’ici mais les concertations y afférentes s’enchaînent, à en croire le numéro Un du MEDD.

« Les sollicitations de Madagascar se sont démarquées, notamment auprès du président de la COP 26 et de l’OIF », confirme Herimanana Razafimahefa, président du Sénat, également parmi les membres de la délégation malagasy à Sharm El Sheikh. C’était hier au Carlton, Anosy, lors de l’atelier de restitution de la participation de la Madagascar à la COP 27.

Soutien aux pays en développement

Les négociations climatiques à la COP 27 se sont notamment portées sur la facilitation de l’accès aux financements pour les pays en développement et sur la mise en œuvre de l'engagement des pays développés de 100 milliards de dollars américains par an. Par ailleurs, un nouvel objectif collectif et quantifié de financement climatique devra être fixé en 2024. Les Parties se sont convenues qu’un fonds sera désormais créé et dédié pour les pertes et préjudices afin de soutenir les pays en développement qui sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques. Les pertes et préjudices, ainsi que l’opérationnalisation des mécanismes de marché sous l’article 6 de l’accord de Paris ont également été longuement discutées. Les Parties se sont engagées de nouveau à maintenir l'objectif de réchauffement climatique de 1,5° C et à réaliser des progrès significatifs sur les questions climatiques dans tous les domaines.

Pour leur part, les organisations de la société civile malagasy s’attendent à ce que le Gouvernement puisse développer une stratégie de redevabilité et d’engagement effective, pour que tous les acteurs issus de divers secteurs, notamment les jeunes, soient pleinement engagés dans la traduction des résolutions en actions.

 

Recueillis par Patricia Ramavonirina 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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